Nationale Sud-Ouest (03/05/2015)

Alors là, course, terrain et carte mythiques!!!! Donc je vais en faire le récit complet!
Petite appréhension au début de la course. Elle est annoncée très technique, donc pas envie d'y passer 3H à galérer... Départ prudent, dans le jaune, donc vision claire. La 1 est bien cachée derrière un buisson, mais ça va. Pour la 2, les choses se compliquent. Je comprends bien qu'il faut rejoindre le chemin pour ensuite décider du point d'attaque. Et là: ouie! La forêt est bien dense et la lecture du coup beaucoup plus aléatoire... Bef, je passe sur la 2 sans la voir mais mon flair me dit de pas aller trop loin (1'30 perdues, mais je limite la casse). Super fier de la 3, que je lis super bien, visant le blanc. La balise 4 est assez simple. Les chemins permettent de bien anticiper la zone, ce qui ne m'empêche pas de partir dans le mauvais sens sur le chemin (30s). 1er jardinage sur la 5. Je passe juste au-dessus du rentrant. Influencé par un autre concurrent qui en fait ne recherche pas la même que moi. Bref, obligé de me recaler en face du bâtiment (3' perdues) . Super lecture vers la 6, qu'il me faut pourtant attaquer par le bas. L'inconvénient avec tous ces (gros) rochers sur la carte, c'est qu'ils masquent le dénivelé, assez important sur cette carte. La 7 me fait très peur vue la densité de la zone. Je construis donc mon itinéraire, mais compte un rentrant de moins en approche, donc tergiverse, avant de souffler quand je la trouve (1' perdue)! La 8 passe nickel Gros choix vers la 9. Je préfère éviter le relief, donc je prends le chemin. Le problème est que l'attaque est ultra-compliquée, et qu'au final, je monte quand même! Je voulais me caler en passant par la 17, mais pas vue, donc je continue, en trouvant 2 balises qui ne m'appartiennent pas. Je me recale en orientant ma carte, et reviens pour la trouver (3'30 perdues). Je commets des erreurs, mais reste confiant, car au final, je suis ravi de trouver les balises sans trop jardiner. La 10 permet de reposer (un peu) le cerveau. Je rate un peu ma sortie du chemin et suis obligé de couper dans le V3. Au loin, j'aperçois Arnaud Perrin qui quitte le poste, donc mon approche en est facilitée. La 11 est quasiment offerte. Seule la cloture est difficile à passer. La zone 12-13 permet là encore de reposer le cerveau. La zone en est presque facile vu le reste! Parce qu'il faut désormais tout remonter! Et le physique commence à serrer. Rien pour attaquer la 14 et un gros V3 à traverser, là je suis dans le caca! Mon idée est bien de rejoindre le layon blanc puis d'y trouver l'equisse de chemin qui monte vers le couloir blanc de la 14. Mais j'ai dévié au départ, me montre impatient à trouver le chemin, bref, je coupe dans le V3, et y vais au petit bonheur la chance!.... Que je n'ai pas eu... Je compte trouver la zone hachurée, que je saurais reconnaitre (voir la 9), mais je suis trop à l'ouest. Plusieurs fois je crois reconnaitre mon élément, mais non... Et là, je suis bien seul... Je me dirige instinctivement vers l'est, et trouve enfin ma zone hachurée; un coureur me donne le poste (5' perdues). Super fier de ma 15, que je réalise à la perfection, mais là encore, je pleure presque de joie quand je vois le poste tellement j'aurais pu passer à côté sans le voir! Je m'énerve un peu sur la 16, car encore une fois, je sais que je suis dans la zone, mais le poste se refuse... Il faut oser mettre un poste dans ce type de rentrant! 17 en suivant Y. Locatelli. 18, j'y vais très prudemment, en me décidant de lire toute la zone. Impressionnant quand même de plonger dans une zone entourée de 4 falaises de 15m de haut, sans savoir si ça va sortir! Peut-être trop en confiance après 4 postes réussis, je me lance à l'azimut vers la 19 (la fameuse 88). De toute façon, j'ai pas trop le choix... La zone est hyper chargée en détails (et dire qu'il n'y a même pas tout ce qu'il y a sur le terrain!!!). Je me cale sur le sentier, puis la falaise orientée NS, ce qui m'approche à moins de 100m du poste, mais là, problème. Plusieurs personnes sont déjà sur la zone, ce qui je pense me perturbe. Des falaises surmontées de zone découverte, il y en a à la pelle, et passer de l'une à l'autre demande un effort considérable. Jardinage. "T'as vu la 88?", "Non j'y vais...", "Tu cherches laquelle?" "La 88", "Moi aussi". Bref, on est au moins 8 à la chercher. Quand je prends enfin le temps de me poser au sommet d'une falaise pour comprendre qu'elle est finalement juste en bas... Encore 5' perdues. L'addition se charge, mais tellement heureux de les trouver sans jardiner plus... Long partiel vers la 20, mais je débranche le cerveau, prends l'azimut et fonce, sûr de tomber sur le chemin. Je dévie un peu, mais me recale. L'approche de la 20 est à nouveau hésitante, mais bientôt la fin, pusi le couloir, et la délivrance! J'en ai terminé de la course la plus technique qui m'ait été donnée de faire! Ici, c'est un peu un mélange de toutes les cartes les plus dures de France: les rochers pour Fontainebleau/le Larzac, le dénivelé et le chaos du Revard, et la végétation dense des Cheires. Bref, peu importe le résultat final (4e donc forcément des regrets avec 20' perdues), la satisfaction est d'avoir terminé cette course de légende sans avoir trop galéré.